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CHEMINER VERS L'ACCEPTATION DE SOI


L’acceptation de soi c’est quoi ?

L’acceptation de soi c’est de se voir comme nous sommes, avec nos fragilités, nos forces, notre constitution physique, émotionnelle et intellectuelle et d’en tirer le meilleur parti.


J’aime cette phrase d’Albert Einstein « Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson sur ses capacités à grimper à un arbre, il passera toute sa vie à croire qu’il est stupide ». Que nous soyons empathiques, grands, intellectuels, courageux, passifs, bavards, petits, émotifs, rêveurs, ambitieux, indépendants, fantasques, réservés,… Nous avons tous des atouts à mettre en avant. Ce qui est considéré comme un « défaut » ou une « contrainte » dans certaines situations, sera une « qualité » ou une « facilité » dans d’autres.


L’acceptation de soi c’est se découvrir pour trouver sa place, développer son potentiel en trouvant l’adéquation entre qui nous sommes et ce que nous faisons. Cela signifie de mettre en valeur notre individualité au travers de toute notre personnalité, même si certains aspects peuvent paraître moins « attractifs ».


Nous pouvons vivre toute une vie sans nous questionner sur ce à quoi nous aspirons ou nous sentons performant, si nous sommes à notre juste place ou si nous sommes épanouis. C’est ok. Beaucoup de personnes ne sont pas malheureuses pour autant. Cette quête de sens est d’ailleurs un sujet assez récent. Le monde change, nos sociétés évoluent et notre relation à l’autre, au travail et à nous-même aussi.


Mais pour celui qui se cherche, qui ne trouve pas sa place ou vit mal avec lui-même, travailler sur l’acceptation de soi peut avoir un véritable bénéfice. C’est un travail d’introspection et d’honnêteté que l’on s’accorde pour faire ressortir nos caractéristiques les plus présentes et s’en servir à bon escient pour s’épanouir.


Comment ça fonctionne ?

Tout d’abord, il n’y a pas de formule magique, ni de chemin tout tracé. Pas de programme à suivre pour se réaliser. C’est un travail intérieur, un processus qui demande du temps et un engagement vis-à-vis de soi-même. Si vous lisez ce post, vous devez déjà avoir franchi le premier pas, celui du questionnement. En effet, la première étape est celle de la volonté et de la motivation à faire bouger son soi intérieur.


Nous avons tous « un cadre de référence » (merci la formation d’assistante sociale J) dans lequel nous évoluons depuis notre plus tendre enfance. Celui-ci est composé de tout ce qu’on nous a appris et que nous avons intégré comme une vérité : éducatif, religieux, familial, environnemental, culturel… Ce cadre de référence forme une sorte de conditionnement sur notre propre vision de notre rôle (social, familial, professionnel…). Il évolue en fonction de nos expériences, de nos relations, de notre vécu. Pour bien des gens, ce cadre de référence est en accord avec qui ils sont. Ils sont alors satisfaits de ce qu’ils vivent. Mais il arrive également que nous ne nous sentions plus en accord avec ce que nous vivons. Dans un domaine ou dans plusieurs. Et c’est là que le changement peut s’opérer.


Un burn-out ? Une séparation ? Une dépression ? Cette quête pour se trouver (ou se retrouver) part souvent d’une situation qui nous met à mal. On va alors se mettre en mouvement (physique, émotionnel ou mental) pour comprendre les causes de ce mal-être et comment y remédier. Car les symptômes peuvent être violents lorsque l’on prend conscience de ce conflit intérieur entre ce que nous sommes et ce que nous souhaiterions être. Il n’est d’ailleurs pas toujours évident de mettre le doigt sur « ce qui cloche ».

C’est à travers cette volonté d’aller mieux que peut commencer le cheminement de la découverte de soi. Qu’est-ce que j’aime ? Qu’est-ce que je n’aime pas ? En quoi suis-je doué ? En quoi ne le suis-je pas ? Qu’est-ce que je veux ? Qu’est-ce je ne veux pas ?... Ces questions peuvent se poser dans tous les domaines de la vie.


Et dans la pratique ?

Vient alors le sujet du « comment je fais » ? Parce qu’avoir plein de questions c’est bien, mais trouver des réponses c’est mieux. Et là s’offre un certain nombre de possibilités dont voici quelques exemples non exhaustifs :


- Mettre par écrit ses croyances (votre vision de vos qualités, de vos fragilités, de vos aspirations, de ce que vous ne voulez plus, vos expériences, vos compétences, …). La clé est l’objectivité, il ne s’agit ni de se flageller ni se mettre sur un piédestal. Ecrire sur vos aspirations, vos réalisations, vos souhaits et vos envies permet de visualiser des objectifs plus en phase avec vos aspirations.

- Demander à son entourage, s’il est bienveillant, comment il vous perçoit. Cela permet d’avoir un autre regard, de relativiser et parfois voir révéler des aptitudes insoupçonnées. Car qui de mieux que les personnes qui vous aiment pour vous aider à vous accepter tel que vous êtes ?

- Faire un bilan de compétence (professionnel). Cela permet d’avoir une meilleure visibilité de vos forces pour se concentrer sur un projet qui vous ressemble.

- Faire appel à un professionnel de l’accompagnement (psychologue, coach,…). Un tiers neutre peut vous apporter un plus dans votre cheminement, vous aider à vous poser les bonnes questions et vous guider dans ce travail d’introspection.

- Se fixer un/des objectif(s) réalisable(s) à court terme pour booster votre confiance. Choisissez quelque chose où vous vous sentez vraiment compétent pour amplifier votre estime et être fier de votre réalisation.

- Participer à une activité qui vous ressemble pour développer votre savoir-faire et partager des idées, faire valoir vos connaissances et faire grandir votre sentiment d’appartenance.

- Intégrer un groupe qui partage une passion commune. Gagner en assurance sur un sujet que l’on maîtrise est un bon moyen de se sentir valorisé et de gagner en assurance pour être soi.

- Lire des livres ou écouter des podcasts sur le sujet de l’acceptation de soi, pour trouver des idées d’exercices, créer des déclics, vous intéresser à de nouveaux sujets et élargir votre connaissance de vous-même.

- Se détacher des attentes des autres. Vous avez le droit de ne pas être ce que l’on attend de vous. Apprendre à s’accepter soi-même c‘est aussi apprendre à fixer des limites saines pour faire valoir votre droit à votre individualité.

- Faire la paix avec vos « imperfections ». Gardez en tête que même vos les personnes que vous admirez le plus ont elles aussi leurs doutes, leurs complexes et les insatisfactions. Et apprenez à vous apprécier tel que vous êtes. Votre corps, votre personnalité, vous êtes uniques et vous méritez d’être heureux d’être vous.

- Se concentrer sur des projets positifs. Personnels, professionnels, familiaux, accentuez votre engagement sur des projets qui vous font du bien. Parce que vous ne pourrez pas forcément atteindre la complétude idéale en quelques semaines, accrochez-vous à des projets dans lesquels vous pourrez vous sentir efficaces, performants, utiles.

- S’entourer de personnes bienveillantes. Parce qu’être dénigré, rabaissé, dévalorisé ne vous aidera pas à améliorer votre image, se rapprocher des personnes qui sauront faire ressortir le meilleur de vous-même est un appui non négligeable dans votre parcours.

- S’inspirer. Dans quelque domaine que ce soit, il y a sûrement une personne qui vous aura précédé sur le chemin de l’acceptation de soi. Des forces de la nature qui ont renversé les diktats et ont trouvé le courage de se montrer dans leur authenticité malgré l’adversité seront un modèle positif qui pourra vous servir d’exemple pour garder le cap.

- Créer le changement. Si personne ne l’a fait et que vous vous en sentez l’énergie, lancez-vous. Discutez, Co-créez, publiez, partagez, podcastez. Initiez de nouvelles choses. Le cercle vertueux a aussi son mot à dire dans l’acceptation. Et les difficultés font aussi partie du chemin, c’est ce qui nous construis. Peu importe où vous en êtes, vous inspirerez sûrement d’autres personnes qui n’ont pas le même degré d’avancement que vous !

- Mesurer ses accomplissements et se féliciter. A chaque jour suffit sa peine comme le dit le proverbe. Gardez en tête que les progrès se font étape par étape et que chaque avancée est un pas de plus vers votre épanouissement est important.

- Développer votre sentiment de gratitude. Remerciez-vous ! Et accueillez les sensations positives pour toutes les choses agréables qui vous arrivent. Ressentez cette gratitude profondément, sincèrement et intensément. Au fur et à mesure, si cette pratique vous fait du bien, élargissez-la aux épreuves que vous rencontrez. Sortir du fatalisme et des idées négatives ont aussi un effet bénéfique sur l’acceptation de soi.

- Se libérer des croyances limitantes. « Je ne suis pas assez », « je suis trop » « je n’ai pas suffisamment de »… Ce travail de libération va vous permettre de gagner en objectivité et de mettre en évidence vos potentiels plutôt que vos limites.


Cette liste pourrait être rallongée de dizaines de conseils, d’idées et d’exemples. Peut-être que plusieurs vous parleront, ou aucun. Il n’y a pas de vérité absolue. Pas de direction universelle. La seule pratique qui vous convienne, c’est celle que vous aurez investie pleinement, pour vous.



Un petit exemple simple ?

Je vais ici aborder l’accompagnement sur l’acceptation de soi en sophrologie.


La première étape est d’échanger ensemble sur vos ressources personnelles pour atteindre cet objectif d’appréciation de soi. Celui-ci est défini dans une situation précise (au travail, dans vos relations personnelles, …) et dans un délai qui vous semble raisonnable. Ce temps permet aussi de faire ressortir toutes les situations, les lieux, les personnes et les objets qui vous renvoient des sensations positives et qui peuvent servir à alimenter votre état de bien-être. Il est également évoqué vos besoins, vos limites et vos souhaits.


A partir de ces informations, je vais établir un programme personnalisé (que l’on nomme protocole) qui servira de fil conducteur à votre accompagnement. Dans le protocole « amélioration du quotidien » par exemple, les premières séances auront pour but de vous permettre d’évacuer vos tensions, puis d’instaurer un état positif. A ce stade (après 4/5 séances en moyenne), vous serez plus détendu et dans un état de mieux être qui permettra de vous concentrer au développement de vos capacités pour atteindre votre objectif d’appréciation de vous-même. Vous pourrez alors stimuler vos capacités puis en renforcer l’intégration. Les exercices se concentrerons alors sur l’ancrage et la pérennisation de votre estime de vous-même.


Pour ancrer cette nouvelle image positive de vous-même, je pourrai par exemple vous proposer un exercice de visualisation qui s’appelle « l’enfant intérieur ».


Cet exercice se pratique assis ou allongé, les yeux fermés. Vous vous installez confortablement et vous vous laissez guidé par ma voix. Je vous invite à vous détendre, puis à porter attention à chaque zone de votre corps pour laisser la détente se diffuser de votre crâne à vos orteils.

Je vous invite ensuite à visualiser des images de vous enfant. Vous choisissez l’une d’entre elle où vous êtes plein d’assurance, de joie, de confiance. Et vous détaillez cette image en pensée. Vos vêtements, votre corps, si vous êtes seul(e) ou en groupe, dans quel lieu… Puis vous imaginer que cet enfant (vous) s’anime. Vous observez les expressions du visage, le comportement, les gestes, puis la voix, les rires… Vous vous imprégnez de ces images. Puis vous vous imaginez vous, aujourd’hui. Imaginez vos vêtements, votre corps, votre expression, votre posture, votre attitude… Vous vous imprégnez de ces images. Et projetez maintenant en pensée un lieu qui vous renvoi des sensations agréables. Vous retrouvez votre « moi enfant ». Il joue, s’amuse et respire la confiance et la joie de vivre. Vous l’appelez par son prénom et l’invitez à vous rejoindre. Imaginez la rencontre, les regards, les gestes de tendresse, les sensations de bien-être de cet instant. Ancrez-les. Puis écoutez cet enfant. Ses rêves, ses plaisirs, ses espoirs, mais aussi ses peurs, ses doutes et ses craintes. Maintenant rassurez-le. Dites-lui qu’il est capable, qu’il mérite d’être heureux et qu’il a le droit d’être lui-même et de s’aimer. Ecoutez le vous complimenter sur la personne que vous êtes, vous conseiller, vous remercier. Et appréciez ses paroles. Reconnaissez leur valeur. Accueillez les sensations positives qu’elles vous procurent. Puis laissez l’enfant repartir jouer. Saluez-le et regardez le retourner à ses activités. Prenez quelques instants pour ressentir les effets de cette rencontre. Revenez ensuite doucement à vos sensations corporelles en vous remettant à l’écoute de votre environnement, de votre corps. Bouger doucement vos mains, vos jambes, puis ouvrez les yeux.


Cet exercice est beaucoup plus efficace en séance puisqu’il est guidé par ma voix, après plusieurs exercices pour détendre le corps (avant de détendre l’esprit), mais cela vous donne un exemple concret de la manière d’utiliser vos ressources passées d’estime pour les réactiver dans votre vie actuelle.


Et les limites alors ?

L’acceptation de soi est un concept. Ce n’est pas une thérapie, cela ne soigne pas une problématique de santé de fond. Je vous recommande donc d’utiliser cette pratique dans le cadre d’un développement personnel mais de ne pas la substituer à un accompagnement médical. Ne pas arrêter de traitement ou arrêter de consulter.


J’attire également votre attention sur le fait que de nombreuses personnes qui ne sont pas forcément bien intentionnées vous proposeront peut-être des programmes rapides, faciles, efficaces à 100%... Ne vous laissez pas influencer par des offres trop alléchantes ! L’acceptation de soi est avant tout un travail personnel de soi à soi, qui peut être long et fastidieux. Il n’y a pas de raccourci. Trouver de l’aide pour être guidé et soutenu dans ce cheminement, oui. Mais avec les bonnes personnes, dans les bonnes conditions. Regardez les avis et demandez conseil à votre entourage.


Je vous souhaite un merveilleux voyage vers vous-même !

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